The fever by Dilly

The fever

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Title : The fever

Characters : Maedhros and Fingon

Rating : G

Word count : 260

The scene takes place after Maedhros' rescue. (the new translation was written by Himring)

 

During the last laps of this dark journey, when he felt that he would definitely come to rest in that mild and sun-lit place, there was once again a kind of music to be heard, humming. Amongst the several different voices he heard – some unknown, some the voices of his brothers –, there was one he perceived most clearly, and that, in the end, was the most regular. Long vowels with minor inflexions of intonation, a voice melodious and calm as the sound of a zither. 

And when he finally woke up, he lay in a bed draped with fleecy blankets, and the light of the Sun was moving across the ceiling. But most important of all, to his left, was Fingon the Brave, looking at him with much care and sadness. For years, Maedhros had only seen orcs or creatures even uglier than those. Thus, at this time, nothing could have seemed more beautiful and fairer to him than his friend's face. A face he had known so well in the past, but which now still shone with the light of the Trees, whereas his own light was lost. A face with strong and pure features and blue eyes, also radiant, but with the nobility of his soul. And out of the darkness he had just emerged from, Maedhros raised his left arm, attracted by that light. He managed to touch Fingon's hand and wrist – so warm.

« I love you... »

Those weren't Maedhros's words. The sentence just slipped out of him, like a leaf falling from a tree, as exhaustion and circumstances had removed his body from his control. 

And their sound was too weak to be heard.

 

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Title : La fièvre

Characters : Maedhros et Fingon

Rating : G

Word count : 400

La scène se déroule juste après la délivrance de Maedhros de son supplice sur le Thangorodrim.

 

Dans les derniers moments de ce long voyage sombre, quand il sembla s'être définitivement déplacé dans le lieu solaire et doux, une musique se fit entendre à nouveau. Parmi les différentes voix qu'il entendit, étrangères ou fraternelles, il en fut une qu'il distinguait plus nettement, et qui fut à la fin la plus régulière. De longues voyelles avec des inflexions mineures, une voix musicale et calme comme le bruissement d'une cithare.

Lorsqu'il se réveilla enfin, il se trouvait dans une couche faite de draps molletonnés, et le soleil bougeait à travers les toiles brodées qui étaient au-dessus de lui. Mais surtout, à sa gauche, sous les ombres et taches mouvantes, était assis Fingon le Brave, plus net que lors de sa délivrance, si réel. Pendant des années, Maedhros n'avait vu que des orcs et des choses bien plus terribles... Rien ne lui parut alors plus beau que le visage de son ami, ce visage qu'il avait jadis connu par coeur, mais qui brillait encore de la lumière d'Aman, tandis que la sienne était perdue. Un visage fait de traits droits et purs, radieux aussi, mais de la seule noblesse de son âme.

Des ténèbres dont il venait tout juste de se hisser, Maedhros tendit le bras gauche, attiré par cette lumière. Il ne put atteindre que la main et le poignet de Fingon, qui étaient extraordinairement chauds.

« Je t'aime... »

Ce n'était pas Maedhros qui avait dit cela. La phrase avait seulement glissé hors de lui, comme une feuille qui se détache d'un arbre, car la fatigue et les circonstances avaient privé son corps de ses rênes.

Et le son en était trop faible pour qu'il fût entendu.