Annatar's triumph by Dilly

Annatar's triumph

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Title : Annatar’s triumph

Characters : Sauron/Annatar, Celebrimbor

Rating : PG-13

Word count : 454

This drabble is a translation from french. If you find some mistakes, please tell !

 

 

It was as if the former brightness of his body had reversed. Everything was dull. On both sides of his face and beneath it, his long hair, of dark shade without highlights, seemed to be some fabric altar for an exhausted walker, who laid down under the trees since he can’t proceed further.

But it made his face appear even thinner, by filling the carved sides of his emaciated cheeks. A face which had become so small on the top of a tall, powerful and muscular body. Short nails of a goldsmith ; braids partly slashed by orcs – what importance now, they were mere horsehair, on old leather !  Celebrimbor was no longer here for five hours… Since Elves and Humans do not differ in that matter : when they die, the only remain of them in Endor is a thick and greyish statue, a simulacrum of themselves, which  looks like them only in the way of a plaster cast made from the print of the real model.

And while he beheld the corpse laid on a table by his human lieutenants, the corpse of the greatest creator of this age amongst the High-Elves, with whom he had worked for four hundred years, as a fellow guild member and a friend… This being of great beauty, of strong passions and deep knowledge always increasing – this being he conquered, deceived, defeated, then broke by torture… Annatar was seized by a feeling which was not euphoria of victory. This one he had known, when over a year ago, shining Lord of his troops, as noble and terrible as a Vala, he disarmed, in front of the gates of Khazad-Dûm, the son of Curufin.

But now, there was no more than that pitiful body, unable to inspire him any respect – and the Elven Rings hidden, out of reach. Hence, the void that dwelt in him, and which was like a black flame in the depth of his mind, expanded in his entire soul like a sudden fire, totally overwhelming him, and causing him a pain so atrocious, unbearable, that he screamed a terrifying cry which was heard even in the Moria halls. And during these crises, which stopped only the time of his conquests and machinations, he couldn’t even address his former master, held prisoner beyond the bounds of the world.

At the end, the elf’s body was given to the orcs, and they hanged it upon a pole to use it as a banner. They loved to humiliate what they didn’t possess, and took delight in bringing horror and fear on Gil-Galad’s soldiers’ faces. As for Sauron, who wasn’t nothing but wrath and wound, he turned his eyes to the West – from where Numenor’s help was expected.

 

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Titre : Le triomphe d'Annatar

Personnages : Sauron/Annatar, Celebrimbor 

Rating : PG-13

Nombre de mots : 456

 

C'était comme si l'ancienne clarté de son corps s'était inversée. Tout était terne. De part et d'autre de son visage et sous lui, ses cheveux longs, d'un noir sans reflet, semblaient maintenant un reposoir d'étoffe, comme pour un marcheur épuisé qui s'est couché sous les arbres car il ne peut poursuivre plus loin.

Mais ils faisaient paraître son visage encore plus mince, occupant les tranches de ses joues émaciées. Visage devenu minuscule sur un corps grand, puissant et musculeux. Ongles courts signant l'orfèvre. Cheveux à moitié tailladés par les Orcs – quelle importance maintenant, ils étaient juste du crin sur du vieux cuir ! Celebrimbor n'était plus là depuis cinq heures… Car les elfes et les hommes ne différent pas en cela : quand ils meurent, ils ne restent plus d'eux sur Endor qu'une statue épaisse, grise, un simulacre d'eux-mêmes, qui ne leur ressemble que comme un moulage coulé à partir de l'empreinte du vrai modèle.

Et tandis qu'il regardait ce cadavre déposé sur une table par ses lieutenants humains, le cadavre du plus grand créateur de cet âge parmi les Hauts-Elfes, auprès duquel il s'était trouvé pendant quatre-cent ans, comme compagnon de guilde et ami… Cet être de grande beauté, de passions fortes et de savoir profond toujours s'accroissant – cet être qu'il avait conquis, trompé, vaincu puis brisé par la torture… Annatar fut saisi par un sentiment qui n'était pas l'ivresse de la victoire. Celui-là, il l'avait connu quand, il y a un peu plus d'un an de cela, Seigneur lumineux de ses troupes, aussi noble et terrible qu'un Vala, il avait désarmé, devant les portes de Khazad-Dûm, le fils de Curufin.

Mais à présent, il n'avait plus que cette pitoyable dépouille, inapte à lui inspirer le moindre respect – et les Anneaux Elfiques cachés, hors de portée. Alors, le vide qui demeurait en lui, et qui était comme une flamme noire au fond de son esprit, se répandit dans son âme toute entière à la manière d'un incendie brutal, le submergeant totalement, et lui causant une douleur si atroce, insoutenable, qu'il poussa un cri terrifiant qui fut entendu jusqu'aux salles de la Moria. Et dans ces moments, qui ne cessaient que le temps de ses conquêtes et machinations, il ne pouvait même plus s'adresser à son Ancien Maître, retenu au-delà des limites du monde.

A la fin, le corps de l'elfe fut donné aux Orcs pour qu'ils le hissent sur un poteau et en fassent la bannière de leur armée. Ils aimaient humilier ce qu'ils ne possédaient pas, et se délectaient de faire naître l'horreur et l'effroi sur les visages des soldats de Gil-Galaad. Quant à Sauron, qui n'était plus que courroux et plaie, il tourna son regard vers l'Ouest, d'où viendraient les renforts de Nùmenor.